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L'une des questions « délicates » liées à la culture espagnole concerne les noms espagnols, ainsi que toute l'histoire et la tradition liées à la culture des noms espagnols. Imaginez que vous venez d'arriver en Espagne et que l'on vous présente une personne nommée « Pepe García Paredes ». Vous pourriez penser que son nom est, dans l'ordre, le suivant : prénom Pepe, deuxième prénom García et dernier prénom Paredes.
Mais après une semaine ou deux en Espagne, vous aurez découvert que García n'est pas du tout son deuxième prénom, mais plutôt une partie de son nom de famille. Vous vous direz alors « ok, il s'appelle Pepe et son nom de famille est García-Paredes » (l'un de ces curieux noms de famille à trait d'union). Mais non, au bout d'une semaine, vous vous rendez compte qu'il s'agit en fait de deux noms de famille différents : l'un est García et l'autre, Paredes. Et pour compliquer encore les choses, après une autre semaine en Espagne, vous vous rendez compte que son prénom n'est pas Pepe, mais plutôt José.
Que se passe-t-il donc ici ? Les prénoms espagnols sont-ils vraiment si compliqués ? La réponse, heureusement, est non. En fait, une fois que vous aurez compris ce qui se cache derrière tout cela, il vous sera facile de comprendre le système des noms espagnols.
Commençons par la question des deux noms de famille. Les Espagnols ont deux noms de famille : le premier est le premier nom de famille de notre père et le second celui de notre mère. Dans les pays hispanophones, les femmes ne perdent pas leur nom de jeune fille ; elles continuent à l'utiliser à des fins juridiques même après leur mariage.
Cela signifie-t-il que les Espagnols collectionnent un grand nombre de noms de famille différents ? Le premier nom de famille se transmet de génération en génération, mais le second se perd. Prenons un exemple concret : José García Paredes épouse María López Garrido ; ils ont une fille nommée Rocío, dont les noms de famille seraient García et López. Lorsque Rocío García López a un fils avec Ricardo Benítez Gomez, prénommé Manuel, son nom complet est Manuel Benitez García, ou Manolo pour les intimes.
Surnoms et diminutifs espagnols : Pepe, Paco, Lola...
Ce dernier exemple nous amène à la question des surnoms et diminutifs espagnols. Il semble que presque tout le monde en Espagne ait un surnom ou un diminutif. Le surnom le plus connu en espagnol est celui des personnes prénommées José ; il s'agit de Pepe, qui vient de l'abréviation de l'ancienne forme de José : « Josepe ». Un autre cas étrange est celui de Paco, Curro et Pancho, qui sont tous des abréviations de Francisco. Dans le cas de Paco, le nom proviendrait de l'abréviation de « Pater Comunitatis », le titre donné à San Francisco de Asís, le fondateur de l'ordre religieux franciscain. Curro pourrait provenir de l'abréviation de Pacurro, car « -urro » est un suffixe diminutif qui n'est plus guère utilisé. Le légendaire Lola est un autre diminutif que beaucoup pensent être un nom propre. En réalité, Lola n'est qu'une façon affectueuse d'appeler une personne nommée Dolores. De Dolorès naît Loles et de Loles, Lola.
Certains surnoms ou diminutifs sont simplement des abréviations de noms composés, dans le but de rendre ces noms solennels un peu plus agréables à utiliser et plus vivants. Chema, par exemple, est en fait José María ; Juancar est en fait Juan Carlos ; et Juanra est en fait Juan Ramón. Ce type de surnoms est particulièrement courant pour les prénoms féminins. Par exemple, Rosario devient Charo ; Chelo est Consuelo ; Maite est pour María Teresa ; et María Isabel devient Merichel.
Certains de ces surnoms sont donnés pour des raisons plus enfantines, ou pour rendre un nom très sérieux plus attachant pour un enfant. Par exemple, Goyo est le nom familier utilisé pour Gregorio et Chayo pour le nom plus sérieux de Rosario.
En revanche, il arrive que la confusion soit inversée et que l'on pense qu'un prénom est en fait un surnom. Prenons par exemple les noms Paloma, Henar, Pino, Montaña et Pilar. Ces noms n'ont rien à voir avec les oiseaux (paloma signifie colombe), ni avec un lieu où pousse le foin (henar signifie prairie), ni avec un arbre à feuilles persistantes (pino signifie pin), ni avec un relief (montaña signifie montagne), ni avec un support structurel (pilar signifie pilier). Il s'agit simplement de noms inspirés par la religion, de noms de vierges et de lieux où elles ont été trouvées ou qui servent à raconter ces histoires.
C'est peut-être suffisant pour l'instant, nous ne voudrions pas rendre les choses trop confuses... Mais nous voulons aussi vous dire de ne pas vous inquiéter si les noms espagnols vous semblent un peu trop compliqués ! Vous n'imaginez pas le nombre d'Espagnols qui, par exemple, ne savent pas que John et Jack peuvent être la même personne, ou que leur ami russe appelé Pasha s'appelle en fait Pavel !
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